Côte d’Ivoire : l’opposition reprogramme sa marche

Oct 3, 2025 - 06:00
Côte d’Ivoire : l’opposition reprogramme sa marche
Côte d'Ivoire : l'opposition reprogramme sa marche

En Côte d’Ivoire, la marche de l’opposition prévue pour le 4 octobre 2025 est interdite par le préfet d’Abidjan. Il évoque un risque de troubles à l’ordre public. En réponse au courrier de l’autorité préfectorale, le PPA-CI dit avoir pris acte de l’interdiction, mais le parti n’annule pas définitivement la marche.

Côte d’Ivoire : l’opposition reporte sa marche au 11 octobre

Après avoir reçu le courrier du préfet interdisant la marche préalablement projetée pour le 4 octobre, le parti de Laurent Gbagbo a répondu via une sortie médiatique. Face aux journalistes, le président exécutif Sébastien Dano Djedje du PPA-CI assure que le projet de marche n’est pas abandonné. « Afin d’éviter certains débordements et incompréhensions, le PPA-CI décide du report de la marche initialement prévue le 4 octobre 2025 ».

Pendant qu’il s’entretenait encore avec les journalistes, la nouvelle date est tombée. Après les échanges tenus avec le PDCI-RDA, le Front commun a reprogrammé sa marche pour le 11 octobre 2025. Le PPA-CI s’excuse auprès de ses militants déjà mobilisés pour le 4 octobre et leur demande de rester prêts pour la nouvelle date.

Au cours de cette marche, le PDCI et le PPA-CI vont réitérer leurs revendications pour l’organisation d’une élection présidentielle inclusive. Ces deux partis protestent contre le rejet des dossiers de candidature de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam. Ils ont été recalés par le Conseil constitutionnel, qui a validé cinq dossiers, dont ceux de Simone Ehivet Gbagbo, de Jean-Louis Billon ainsi qu’Ahoua Don Mello. Ces trois candidats se réclament de l’opposition.

A lire aussi : Tension en Côte d’Ivoire : le pouvoir interdit la marche de l’opposition du 4 octobre !

Sébastien Dano Djedje ajoute que les participants à la marche vont également « exiger la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques injustement incarcérés ». Pour le président exécutif du PPA-CI « leur détention arbitraire est une violation grave des droits et libertés fondamentales ».

Des incertitudes persistent sur la tenue de la marche

Le PDCI et le PPA-CI ont reprogrammé leur marché ; mais rien ne dit qu’elle sera autorités par les services compétents. Pour interdire la marche du 4 octobre, le préfet a évoqué des « risques élevés de trouble à l’ordre public en cette période d’élection présidentielle ». Pour les mêmes raisons, il pourrait interdire la marche du 11 octobre.

La décision du préfet est conforme aux instructions au Conseil national de sécurité qui a instruit les Ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes « les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. »