Le PDCI vers une catastrophe ? Les cadres du parti alertent

Au PDCI-RDA, le groupe des cadres revient à la charge et alerte sur la situation du parti. Dans une déclaration de presse, ils ont invité les responsables de leur formation politique à prendre des mesures idoines pour éviter la catastrophe qui s’annonce.
Côte d’Ivoire : les cadres du PDCI-RDA pour un plan B
Après un diagnostic approfondi des faits qui secouent le PDCI depuis quelques semaines, la coordination des cadres conclut que le parti court à sa perte si rien n’est fait. A cinq mois de l’élection présidentielle, les cadres du PDCI constatent malheureusement que leur parti n’a pas de candidat éligible.
Désigné à la convention éclatée, Tidjane Thiam est introuvable dans le fichier électoral retenu par la Commission électorale indépendante (CEI). En effet, le président du PDCI a été radié de la liste sur ordre de la justice qui estime qu’il s’était inscrit alors qu’il portait la nationalité française. « En langage politique, cela signifie que le PDCI-RDA n’a à ce jour aucun candidat pour le scrutin à venir »
Selon Dr Vitrice Yekpé, la coordination des cadres a décelé un autre piège qui guète le PDCI. « Nous attirons l’attention du Président du parti, sur le fait que Thiam 2 fonctionne aujourd’hui avec les structures de Thiam 1, dissoutes par la décision judiciaire citée plus haut ; cette circonstance peut être attaquée en illégalité à tout moment, par tout militant attaché au primat du droit dans notre pays », a-t-il indiqué.
La séquence politique que nous traversons en tant qu’organisation d’opposition, se trouve complexifiée par la rupture que nous avons opérée depuis sept ans avec le parti politique et le régime qui gèrent actuellement notre pays, et dont les intentions contrariées, hostiles, voire funestes à notre égard, ne devraient jamais être perdues de vue.
Les responsables du PDCI-RDA sont invités à travailler pour la cohésion et l’union des forces. Pour les cadres, tous ceux qui ont été écartés doivent être rappelés et écoutés. « De toute urgence, nous devons changer de braquet, aller à leur rencontre, les écouter, et tenir compte de leurs idées. Faute de l’avoir fait, et contrairement aux tonitruantes affirmations, notre vieux parti n’a jamais autant titubé vers la catastrophe, dans un tel état d’hébétude, d’inquiétude et de confusion »
Nous souhaitons la convocation rapide d’un Bureau politique, afin de permettre, à l’inverse du 18 ème du genre, l’ouverture d’un débat lucide, courageux et totalement inclusif, qui aboutirait à l’organisation d’une nouvelle convention en vue de clarifier la situation », a indiqué Vitrice Yekpé.